Politique Eco
Politique & Eco n°332 avec Jean-Pierre Chevallier : Des folies de la BNP à la prochaine crise financière
L’exemple de la BNP à partir de ses comptes
Pour comprendre les problèmes économiques, financiers, bancaires et monétaires qui se posent actuellement, prenons l’exemple de BNP-Paribas. Comme toutes les entreprises, les actifs de BNP-Paribas (2 634 milliards d’euros) sont financés par des dettes et des capitaux propres : le passif. A titre de comparaison, le PIB annuel de la France est de l’ordre de 2 500 milliards d’euros. Les capitaux propres tangibles (c’est-à-dire réels) des banques sont ceux qui sont publiés dans leurs rapports financiers sous la dénomination de Common Equity Tier 1, à savoir 92 milliards d’euros à la fin de l’exercice 2021. Tout le reste du bilan est donc constitué de dettes, soit pour 2 542 milliards d’euros (2 634-92). Ce qui est important, c’est le multiple d’endettement (leverage) qui est le rapport le total des dettes sur les capitaux propres tangibles, soit ici 2 542 sur 92, c’est-à-dire 27,64 ce qui signifie que le total des dettes de BNP-Paribas est 27 fois plus élevé que le montant de ses capitaux propres réels. Or la règle prudentielle d’endettement (et de bonne gestion des banques) est que ce multiple d’endettement ne doit pas dépasser 10. BNP-Paribas, comme la plupart des banques européennes est donc une banque surendettée (ou sous-capitalisée), ce qui est grave alors que les banques américaines respectent cette règle prudentielle d’endettement… mais depuis 2009 seulement !L’abîme du hors bilan et le manque de dollars
Plus grave encore, le hors bilan de BNP-Paribas est très largement hors normes. Ses engagements de financement se montaient à la fin du 4° trimestre 2021 à un total de… 366,403 milliards d’euros garantis par… 45,437 milliards, seulement ! Pire encore, BNP-Paribas ne respecte pas entièrement la règle comptable IFRS 9 qui impose aux banques de provisionner les pertes prévisionnelles sur les prêts qu’elle a accordés à ses clients qui risquent de ne jamais les rembourser. Ils portent sur des sommes considérables. En appliquant les règles comptables en vigueur et d’après les chiffres communiqués dans le rapport financier du 4° trimestre 2021, les pertes potentielles sur les prêts octroyés sont de 142 milliards d’euros alors que les provisions ne sont que de 20 milliards d’euros. Toujours d’après les chiffres publiés par BNP-Paribas dans son rapport financier de 2021, comme le montant des capitaux propres tangibles de BNP-Paribas n’est que de 92 milliards d’euros, cette banque est au bord du défaut de paiement pour un montant de 351 milliards d’euros (443-92) ! Mais il y a pire : le risque de défaut de paiement porte surtout sur les paiements en dollars car la plupart des produits dérivés sont libellés en dollars et ils portent sur des montants notionnels de 25 432 milliards d’euros mais en grande partie en USD. Fin 2019, BNP-Paribas a demandé 75,6 milliards de dollars à la FED de New York mais n’en a obtenu que 2,880 milliards ! Pour donner un ordre de grandeur de l’importance de ces 25 000 milliards d’euros (correspondant à 29 000 milliards de dollars), le total des dettes de l’Etat fédéral des États-Unis est de 30 000 milliards de dollars ! BNP-Paribas est donc très proche du dépôt de bilan et ce n’est pas la seule banque européenne dans cette situation…Politique & Eco n°415 avec Jean-Loup Izambert - Empire US : la 3ème guerre mondiale pour survivre ?
L'empire américain est une bête (immonde) blessée. Ses 104 000 milliards $ d'endettement total, ses 41,5 millions de citoyens perfusés à l'aide alimentaire et les dernières faillites en chaîne de banques régionales lèvent le voile sur son naufrage. Avant cela, Washington a bâti l'hégémonie de ses sociétés transnationales, avec l'aide du FMI et de la Banque mondiale, en commettant "un bon paquet de massacres" comme l'affirmait l'ancien lieutenant-colonel Ralph Peters. On l'a vu en Yougoslavie, en Irak, en Libye... le tout avec les valeurs démocratiques en bandoulière. L'objectif étant toujours de prendre le contrôle sur les richesses par l'endettement.
Aujourd'hui, l'Etat profond américain continue son entreprise de prédation en Ukraine, pour diviser l'Europe, avec un pouvoir à sa botte depuis l'Euromaïdan. Un pays présenté en Occident comme une démocratie mais qui censure les médias, persécute les opposants politiques et qui a violé les traités de Minsk en bombardant ses propres ressortissants du Donbass avec des armes occidentales.
La France ne fait pas exception : les réseaux atlantistes (banquiers, avocats, industriels) ont infiltré l'Etat dès les années 70. Emmanuel Macron, créature de la Rothschild, et ses amis de McKinsey en sont la meilleure illustration.
Mais attention, une bête blessée est toujours plus dangereuse. Les Etats-Unis sont-ils en train de préparer une ultime confrontation avec la Chine pour sauver la face ? Le nouveau monde que dessinent les BRICS est déjà en passe de d'engloutir l'empire de la mort.
Le journaliste d'investigation indépendant, Jean-Loup Izambert, dénonce les "assassins économiques" de l'empire américain dans un ouvrage qui fera date : "Les destructeurs - US Imperium : la fin" publié chez Jean-Cyrille Godefroy.
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