Politique Eco

Politique & Eco n°337 avec Georges Clément - Guerre en Ukraine : l'Europe, jouet de l'Amérique

Publiée le 28/03/2022
L’Amérique à l’abri économiquement des sanctions et des pénuries pousse à la guerre économique à outrance. Mais elle n’échappe pas à la dédollarisation en cours par l'échange de gaz et pétrole entre la Russie et la Chine payées en Yuan, l’Arabie s’y met aussi. Il apparaît que l’Otan a poussé ses avances à l’Est en contradiction avec les promesses de 1991. L’Otan facteur de guerre ? Une étude des sondages fait apparaître, qu’à tout le moins, l’opinion américaine, généralement peu préoccupée de politique étrangère, ne suit pas aveuglement ses dirigeants. Le risque de ce conflit est son extension à la guerre nucléaire qui, selon Georges Clément, pourrait frapper l’Amérique. Les sondages font apparaître qu’une partie de la population américaine admet le recours à l’arme nucléaire, paradoxalement dans sa partie supérieure et éduquée. Poutine criminel de guerre ? Evocation de Belgrade bombardée pendant 78 jours par l’Otan, puis l’Afghanistan, l’Irak, la Syrie, etc... Evocation aussi par Georges Clément d’un passé vécu par lui lors de la guerre d’Algérie et les leçons qu’il faut tirer de ces événements en relation avec ce que vivent les Ukrainiens. Conséquences pour la France et l’Europe : vassalisation américaine ou vassalisation à Davos et au nouvel ordre mondial ? Klaus Schwab peut-il jouer les maîtres du monde ? Que devient Trump, qui lui n’a déclaré aucune guerre, qu’aurait-il fait, qu’a-t-il fait face à la Russie avant le déclanchement des hostilités ? Quelles sont les perspectives pour le parti Républicain à l’approche du Midterm, une victoire probable, un désaveu de Biden et des démocrates ? L’Ukraine, qui veut dire frontière, n’est-elle pas le lieu paradoxal d’un choc de civilisations, entre le conservatisme slavophile des Russes (certains en tout cas) et le modèle occidental qu’incarne le personnage de Zelensky qui concentre sur sa personne toutes les tares culturelles de notre modèle progressiste. L’entretient se termine sur les scandales de la famille Biden, sommet de la corruption démocrate.

Politique & Eco n°391 avec Olivier Delamarche - Macron-Ukraine : une guerre pour cacher la corruption ?

Publiée le 29/05/2023

Macron s’en va-t-en guerre, fournit des armes à Zelenski, le reçoit à Paris... Olivier Delamarche pose la question : à quoi joue-t-il ? Réponse : c’est la fuite en avant pour cacher la corruption du personnel politique français et européen. En attendant, cette guerre permet à Washington d’éliminer un concurrent, l’Europe, d’où partent les capitaux des banques en difficultés sous forme d’un "bank run" silencieux qui profite au dollar. Dédollarisation, certes, mais l’énergie bon marché achetée à la Russie en euros c’est fini. Maintenant, c’est en dollar et c’est plus cher !

En France, la situation ressemble à celle de la Grèce il y a 10 ans : dette, déficit extérieur, PIB manipulé. Notre pays risque en conséquence de subir le même sort : fuite des cerveaux et vente de son patrimoine public.

Pour contrôler les peuples mécontents de leurs oligarques, la solution, après le pass sanitaire et la guerre en Ukraine, les atteintes à la propriété privée et à l’épargne. "Vous ne posséderez rien et vous serez heureux" explique-t-on à Davos !

Mais le moyen de contrôle encore plus efficace sera la monnaie numérique qui se prépare. Elle permettra d’effacer la dette, aidée par l’inflation, et sous ce prétexte de contrôler votre consommation climatiquement incorrecte !

Et pendant que les Français voient leur pouvoir d’achat se dégrader gravement, le pétrole baisse à 70 $, soit en dessous du prix d’avant covid, mais l’essence est toujours à 2 euros, comprenne qui pourra.

Bruno Lemaire nous rassure : "l’Etat vous a protégé". Pas du tout, il nous a pris 100 pour nous rendre 10. Quant à l’annonce de la baisse des impôts pour une classe moyenne qui n’existe plus, il y a longtemps qu’Olivier Delamarche ne croit plus au Père Noël.

Dans ce contexte, un krach est-il possible ? Pour Olivier Delamarche, l’annoncer à grand renfort de spécialistes, c’est déjà le signe qu’il n’aura pas lieu. Au final, le dernier mot restera aux Banques centrales qui vont reprendre, impunément, la politique de facilité monétaire, mais jusqu'à quand ?