Passé Présent

Le Nouveau Passé-Présent n°345 : Les espions français face au KGB

Publiée le 17/01/2023

Guillaume Fiquet reçoit Roland Pietrini  pour son ouvrage "Les sentinelles oubliées". L'histoire de ces hommes qui ont assuré, de 1947 à 1991, des missions de renseignement particulièrement risquées derrière le rideau de fer. Roland Pietrini était l’un d’entre eux. Il révèle les méthodes utilisées par la Mission militaire française de liaison près du haut commandement soviétique en Allemagne et par les postes militaires en ambassade. Son récit fait découvrir le quotidien de ces sentinelles oubliées, ces militaires opérant au cœur des pays alors ennemis : ceux du pacte de Varsovie. Experts du renseignement, ils sillonnaient ces territoires et observaient tout : les mouvements des troupes, l’arrivée de nouveaux matériels, toute activité inhabituelle sur les bases militaires… Et ces missions n’étaient pas sans risque. Ils étaient pourchassés par le KGB et furent souvent pris pour cible.

Le Nouveau Passé-Présent : Voyage au cœur de la presse de gauche collabo

Publiée le 03/10/2023

L'histoire officielle nous présente une France de l’Occupation divisée en deux : celle de la Résistance qui ne put être que de gauche et surtout communiste et celle de la Collaboration, de droite et surtout d’extrême droite. Pourtant, sur fond d’antibellicisme, dont la genèse est compréhensible après le traumatisme de la boucherie de 14-18, des anciens combattants, mais aussi tout un pan de la gauche pacifiste de l’entre-deux-guerres, vont chanter les louanges du nouveau régime installé à Vichy. Beaucoup des socialistes et des libertaires regroupés quelques années auparavant au sein du Centre de Liaison contre la guerre ou de la Ligue des droits de l’Homme deviendront des partisans de la collaboration. Dès la mi-juin 1940, la presse parisienne, réagissant au traumatisme historique de la défaite, appelle à répudier un passé désormais honni. Cette volonté unanime de rupture et de renouveau politique contraste avec la multiplication des journaux politiques de gauche, tenants de la collaboration et souvent rivaux. L’engagement, jugé aberrant, du courant socialiste et de sa presse en faveur de l’Allemagne nazie fut pourtant bien réel.

La Revue d'Histoire européenne