Le samedi politique
Le Samedi Politique avec Caroline Galactéros - La bascule de l’ordre mondial
Le temps du monde bipolaire dominé par l’hégémonie américaine est-il révolu ? Depuis plus d’un an et l’entrée des troupes russes en Ukraine, la géopolitique internationale a été largement bouleversée. Le narratif occidental peine à faire taire les transformations criantes sur l’échiquier mondial. La Russie prend acte de la rupture avec l’Occident et se tourne en toute logique vers le prolongement de son continent : la Chine. Xi Jinping est devenu en quelques mois le centre des attentions. Sa position lui permet de dialoguer avec toutes les parties au point d’apparaître comme une force diplomatique dans le conflit ukrainien.
Emmanuel Macron, s’est rendu à Pékin cette semaine, fort de ses obsessions déconnectées du réel. Un voyage que le président français a choisi de faire en compagnie de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen… Un choix idéal pour amoindrir la voix française au profit de Bruxelles. Sans grande surprise, la visite n’aura rien apporté de concret sur le terrain géopolitique et Xi Jinping a même laissé entendre son étonnement devant la volontaire atonie française.
Dans le même temps, les sanctions économiques contre la Russie ont poussé Moscou à se détourner du dollar, à l’instar d’autres puissances émergentes qui sont de plus en plus nombreuses à vouloir s’émanciper de la monnaie de l’Oncle Sam. Les BRICS s’organisent de plus en plus et se rapprochent. Le monde se réinvente et les chefs d’orchestre américains n’ont plus toutes les cartes en main.
Caroline Galactéros, docteur en science politique, géopolitologue et présidente du think-thank Geopragma, revient en détails sur les récents bouleversements internationaux et l’émergence d’un monde multipolaire sous l’impulsion russe et chinoise face au déclin de l’hégémonie américaine.
Le Samedi Politique avec Pierre-Yves Rougeyron - Géopolitique : l’impasse occidentale
Le monde se fissure de plus en plus. Après la guerre en Ukraine, c’est désormais le conflit israélo-palestinien, entre Tel-Aviv et le Hamas, qui jette de l’huile sur le feu des relations internationales. Alors que les BRICS prennent toujours plus d’ampleur et de poids diplomatiques, l’Occident prêche désormais un peu dans le désert, campé sur ses positions obsessionnelles telles les droits de l’homme… le tout en pratiquant assidument les doubles standards.
Dans ce cadre, la mayonnaise ne prend plus et la riposte d’Israël est vivement critiquée par les pays dudit Sud Global dans la mesure où elle fait de nombreuses victimes parmi les civils et particulièrement les enfants. Ursula von der Leyen, littéralement émancipée des cadres européens, s’est quant à elle arrogée le droit de mettre de l’huile sur le feu sans provoquer toutefois de réaction des Etats membres. Et pour cause : tous sont frappés d’apathie.
La France, qui se distinguait naguère par une politique arabe propre et reconnue dans le monde, est désormais discréditée par les renversements permanents d’Emmanuel Macron, tiraillé autant par la crainte de l’embrasement à domicile que par la colère israélienne. Seuls les Etats-Unis, malgré un président au bord de la sénilité, continuent de dicter leur conduite aux pays de l’UE, comme s’ils envoyaient des cerbères muselés sur des cibles.
Pierre-Yves Rougeyron, le président du cercle Aristote, décrypte le dossier israélo-arabe et démontre comment la théorie d’un monde bipolaire avec BRICS et Occident face à face n’est qu’une vision simpliste qui fait fi des relations interétatiques et des mouvements de chacun des acteurs internationaux, à l’image de la récente élection en Argentine de Javier Milei, qui pourrait refaire basculer le pays du côté des Etats-Unis. Une émission complexe, qui combat les raccourcis.
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