Le samedi politique
Le Samedi Politique avec Caroline Galactéros - La bascule de l’ordre mondial
Le temps du monde bipolaire dominé par l’hégémonie américaine est-il révolu ? Depuis plus d’un an et l’entrée des troupes russes en Ukraine, la géopolitique internationale a été largement bouleversée. Le narratif occidental peine à faire taire les transformations criantes sur l’échiquier mondial. La Russie prend acte de la rupture avec l’Occident et se tourne en toute logique vers le prolongement de son continent : la Chine. Xi Jinping est devenu en quelques mois le centre des attentions. Sa position lui permet de dialoguer avec toutes les parties au point d’apparaître comme une force diplomatique dans le conflit ukrainien.
Emmanuel Macron, s’est rendu à Pékin cette semaine, fort de ses obsessions déconnectées du réel. Un voyage que le président français a choisi de faire en compagnie de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen… Un choix idéal pour amoindrir la voix française au profit de Bruxelles. Sans grande surprise, la visite n’aura rien apporté de concret sur le terrain géopolitique et Xi Jinping a même laissé entendre son étonnement devant la volontaire atonie française.
Dans le même temps, les sanctions économiques contre la Russie ont poussé Moscou à se détourner du dollar, à l’instar d’autres puissances émergentes qui sont de plus en plus nombreuses à vouloir s’émanciper de la monnaie de l’Oncle Sam. Les BRICS s’organisent de plus en plus et se rapprochent. Le monde se réinvente et les chefs d’orchestre américains n’ont plus toutes les cartes en main.
Caroline Galactéros, docteur en science politique, géopolitologue et présidente du think-thank Geopragma, revient en détails sur les récents bouleversements internationaux et l’émergence d’un monde multipolaire sous l’impulsion russe et chinoise face au déclin de l’hégémonie américaine.
Le Samedi Politique avec Maître Philippe Prigent - Macron : le pouvoir de l’abus
La Macronie a-t-elle tous les droits ? Depuis 2017 et l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Elysée, la question s’est posée à de multiples reprises. Des Gilets Jaunes en passant par les réformes du travail ou des retraites, de la gestion des manifestations aux interdictions de manifester, le président français n’a jamais hésité à s’émanciper du droit et des lois, en les tordant parfois à l’extrême.
La réforme des retraites a subi un "parcours" législatif inédit, où la majorité présidentielle en minorité au Parlement a littéralement obstrué les débats, tout en accusant le camp d’en face. 47.1, 49.3, tous les articles étaient bons pour avancer au pas de charge et faire passer le texte au tempo d’un calendrier effréné où la parole de l’opposition a largement été muselée. Des abus impossibles sans le concours infaillible du Conseil constitutionnel qui a visiblement décidé de renier sa fonction initiale de garde-fou.
Et si le pouvoir législatif n’a jamais semblé aussi dévoyé et imperméable à la démocratie réelle, la justice fait elle aussi front commun avec l’exécutif. Tandis que les Français sont frappés par des gardes à vue arbitraires et abusives, qu’ils sont réprimandés au moindre crime de lèse-majesté, les affaires du pouvoir bénéficient quant à elles d’une surprenante lenteur sinon bienveillance. Où en sont donc les affaires McKinsey, le scandale de la privatisation des autoroutes, la vente d’Alstom à General Electric contre les intérêts français, les conflits d’intérêts potentiels d’Alexis Kohler et MSC, le cynisme incroyable du Fonds Marianne ? Quel est donc ce pouvoir qui se permet tant d’abus ? Sur quels mécanismes reposent-ils ?
Philippe Prigent, avocat au barreau de Paris, normalien et diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, revient en détail sur des méthodes cavalières et discutables.
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