Les Conversations
Les Conversations - Anne Mansouret, du sérail socialiste au vote Marine Le Pen
Quand Anne Mansouret, nouvelle élue socialiste au Conseil régional de Haute Normandie, croise un collègue FN, elle lui serre la main, geste naturel bien dans la manière de cette femme élégante et cultivée, qui lui vaudra les foudres du président socialiste de la région. La gauche, cette femme née d'une famille iranienne, élevée à Téhéran dans une pension catholique à l'esprit de laquelle elle restera fidèle toute sa vie, finira par en connaître toutes les grandes figures, de Martine Aubry à DSK, d'Attali à Fabius, mais aucune ne l'impressionne. Cette femme profondément originale, curieuse de tout, est assez indépendante d'esprit pour regarder de haut et de loin un microcosme ou ce qui l'intéresse est d'agir concrètement en faveur du peuple, créant, par exemple, contre vents et marées le chèque emploi service universel (CESU), puis le généralisant à toute la France. Assez indépendante, aussi, pour s'élever contre le féminisme, le "wokisme", l'avortement généralisé, et finalement voter Marine Le Pen en 2022, et le dire, tout en se voulant toujours à gauche. Oui, une femme curieuse...
Les Conversations de Paul-Marie Coûteaux avec Vladimir Fédoroski : Il faut rebâtir l’Europe avec la Russie
Vladimir Fédoroski est l’un de mes rares invités qui commente d’emblée le décor dans lequel je le reçois, et en comprend le sens : ce n’est pour moi ni anodin, ni fortuit… Flamboyante, au point de laisser souvent bouche bée, sa conversation n’est pas toujours simple, cependant, tant elle est riche, faite de fulgurances et de va et vient, toujours foisonnante. Toute la Russie du dernier demi-siècle défile ici : il raconte son enfance à Moscou dans les années 60, ses années dans le plus grand collège d’études diplomatiques de ce qui était alors l’empire soviétique, sa première mission en Mauritanie, son goût des langues, sa promotion comme interprète de Leonid Brejnev, dont il trace un étonnant portrait (ainsi de son ami Lavrov, de Soljenitsyne, de Sakharov, et de tant d’autres...), ses années à Paris quand, attaché culturel surveillé par le KGB aussi bien que la DST, il rencontre à foison d’artistes et intellectuels russes vivant en France, puis la plupart des dirigeants français, dont Jacques Chirac dont il devient très proche. Il poursuit en relatant sa collaboration contrariée avec Gorbatchev, son rôle dans la Pérestroïka dont il est l’un des théoriciens majeurs, ainsi que dans la mise en échec du "putsch du KGB" d’août 1991 qui le lie un temps, plutôt bref, à Boris Eltsine. Le terrible Vladimir raconte aussi comment, depuis les années 90, il réalise son rêve d’enfance, "écrire des livres sur une terrasse de Saint-Germain-des-Prés", d’où naîtront une cinquantaine d’ouvrages, dont plusieurs rencontrent un grand succès public, en France et à l’étranger - au point qu’il est sans doute l’écrivain russe le plus publié en Europe - devenant même peu à peu, à lui tout seul, un programme en coopération franco-russe de très haut niveau. S’esquisse alors, avant que nous abordions "l’ère Eltsine" dans une deuxième émission, un grand rêve : et si l’Europe était un jour rebâtie à large échelle sur la coopération entre la France et la Russie - les deux pays qui, dans le monde, ont le plus sûrement une âme ? Commençons à ouvrir ensemble quelques fenêtres d’avenir sur cette "communion des âmes", peut-être salutaire pour un monde, et un Homme, que le matérialisme universel voue au chaos.
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