Les Conversations
Les Conversations de Paul-Marie Coûteaux n°61 - Bernard Carayon : succès et repentirs d’un grand député gaulliste
Pour tout dire, notre conversation avait mal commencé. De Bernard Carayon, je voulais des aveux : comment ce gaulliste de bonne souche a-t-il pu soutenir tant de gouvernements si toxiques qu’ils ont laissé la France rouler sur les pentes les plus destructrices ? Et puis la conversation avec ce patriote exigeant et cultivé, qui fut longtemps député RPR puis UMP du Tarn, et qui est depuis 30 ans, durée étonnante, maire de Lavaur (commune du Lauraguais, à l'Est de Toulouse, qu’il a rendu prospère et dont, fait rare, le nombre d’habitants ne cesse de croître…), a peu à peu répondu à ma curiosité, par petites touches. Très conscient des défis que l’époque lance à l’indépendance et à la puissance française, auteur du rapport qui, en 2002, insuffla enfin à notre Etat une action d’envergure dans le renseignement économique (l’œuvre est poursuivie par l’un de ses fils, François-Xavier), Bernard Carayon permet de comprendre la profondeur des ravages de l’esprit de gauche, les destructions des écologistes et ceux qui, dans son camp, ont perdu toutes les boussoles y compris celle qu’il tient, lui, pour cardinale : l’Intérêt national. Conversation qui nous vaut de belles révélations, quelques repentirs, de moins en moins rares dans sa famille mais de plus en plus touchants, et des analyses puisées aux ressources d’une très vaste culture classique. D’où il ressort que la France garde quelques forces - pour commencer de jeunes élites entièrement nouvelles, dont sa fille Inès, conseillère de Paris, son gendre Louis de Raguenel, et son cadet Guilhem, président des jeunes LR avant de rejoindre Eric Ciotti, sont des exemples d’une génération qui pourrait reconstruire le pays tombé à terre. Et si, comme l’a un jour dit le Père Bruckberger, il suffisait de quelques milliers de femmes et d’hommes à l’âme bien trempée pour tout sauver ? Un très beau portrait, pour finir...
Les Conversations de Paul-Marie Coûteaux n°60 avec Régis Le Sommier - Ukraine, Syrie, Mali… Qu’est ce que l’Information de guerre ?
Qu’est-ce que l’information - et qu’est-ce qu'un journaliste ? Nous ne savons pas répondre à cette question, pourtant déterminante quand nous dépendons de plus en plus d’informations qui sont souvent des mensonges. On peut être dit "journaliste" sans avoir de formation ni même de qualification précise, au point que le mot ne veut plus rien dire en lui-même : il est celui qui ment toute la journée en toute tranquillité, en pleine lumière, aussi bien que celui qui est capable de risquer sa vie pour trouver, là où il peut et comme il le peut, des vérités qui détruisent les mensonges les plus obligatoires. A de multiples reprises, sur de multiples théâtres d’opération, Régis Le Sommier aurait pu trouver, non des témoignages, des vérités ou des indices de vérités, mais la mort. A l’écouter, à suivre, derrière le rideau, le récit de la vie souvent stupéfiante d’un "reporter de guerre", on comprend qu'être "journaliste" n’est rien hormis une morale, une manière de vivre, et de comprendre la vie. Notre chance est que Régis Le Sommier, non seulement est un modèle d’intelligence inquiète du monde, mais aussi un écrivain, un conteur, outre un esprit libre capable de saisir l’histoire là où elle se fait, et de nous la proposer, par la plume, ou par l’image. Cette conversation est aussi une réflexion passionnante sur le bel avenir de la guerre, et le dur avenir de la vérité.
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