Passé Présent

Passé-Présent n°268 : Yalta et Dresde, l'ébauche d'un nouveau monde

Publiée le 10/03/2020

Yalta : le partage du monde (1945)

Trois mois avant la fin du conflit mondial, Roosevelt, Churchill et Staline se réunissent à Yalta, la station des bords de la mer Noire pour définir les futures zones d'occupation et d'influence des vainqueurs, fixer le montant des indemnités allemandes et entériner de nouvelles frontières européennes et asiatiques. Ils signeront des accords qui provoqueront l'abandon de l'Europe centrale et orientale à la Russie soviétique, et ce pendant plusieurs décennies.

Dresde : le bombardement le plus meurtrier de l'histoire

Les 13, 14 et 15 février 1945, les aviateurs britanniques et américains déversent 7 000 tonnes de bombes sur la capitale de la Saxe qui n'offrait pourtant aucun site militaire, ni ne présentait de réelle position stratégique. Noyés dans une mer de feu par les bombes incendiaires, les habitants - civils pour la plupart, grossis par nombre de réfugiés - subissent un enfer entraînant la mort de plus de 100 000 personnes.
En savoir plus sur le bombardement de Dresdre avec : Passé-Présent n°266 – 14/02/1945 : Dresde sous les bombes alliées La petite histoire : Le bombardement de Dresde, un crime de guerre ?

Le Nouveau Passé-Présent avec Laurent Schang - Le baron Ungern, entre vérité et légende

Publiée le 01/01/2025

Dernier général des armées blanches combattant les bolcheviques, fusillé à 35 ans, le baron Ungern est un personnage exceptionnel qui vécut une vie d'aventures. Héros de la Première Guerre mondiale, il parcourra la Mandchourie, la Chine, et se mariera avec une princesse chinoise. Sa Division Asiatique de Cavalerie sera la dernière armée à se battre contre les troupes communistes. Il rêvait de créer une Asie unifiée qui serait en mesure de lutter contre une Europe qu'il jugeait décadente. Il libéra la Mongolie occupée par les troupes chinoises en 1921 et s'empressa de remettre sur le trône le Koutouktou, l'équivalent mongol du Dalaï-Lama. Cependant, en ce qui concerne la personnalité du baron Ungern, la légende a souvent remplacé la vérité historique. On a affirmé qu'il était un être cruel, un fou paranoïaque et sanglant, on lui a attribué une pensée proche du paganisme. En fait, ce n'était pas le baron Ungern qui était fou et sanglant, mais l'époque dans laquelle il vivait. Le baron apparaît, au contraire, comme un individu d'une rare droiture, dénué d'ambitions personnelles, sincère, modéré dans ses actions, cultivé et beaucoup plus humain qu'il ne semble.