Passé Présent

Passé-Présent n°289 - Robert Brasillach : journaliste et mémorialiste

Publiée le 08/12/2020

Robert Brasillach : journaliste et mémorialiste

Après les romans de Robert Brasillach réédités par la maison Pardès, celle-ci poursuit son travail de relecture de l'écrivain en remettant sous presse les mémoires de l'écrivain. Notre avant-guerre et Journal d'un homme occupé en constituent l'ossature. La publication d'un troisième ouvrage Léon Degrelle et l'avenir de "Rex" devenu introuvable, relève plutôt d'un reportage que Brasillach consacra au mouvement rexiste qui avait suscité, en 1936, un enthousiasme vite essoufflé. Préfacé par Francis Bergeron, ce recueil s'enrichit d'une belle postface due à Lionel Baland. Invité de Philippe Conrad, Francis Bergeron fin connaisseur de l'œuvre de Robert Brasillach, nous livre ses réflexions sur ces textes émanant d'un témoin talentueux de cette "génération dans l'orage" selon les termes d'Henri Massis. - Notre avant-guerre (Ed. Pardès - 458 p.) - Journal d'un homme occupé (Ed. Pardès - 324 p.) - Léon Degrelle et l'avenir de "Rex" (Ed. Pardès - 152 p.)

Alexine Tinné : l'exploratrice du Sahara

Anne Sicard nous dévoile la courte existence d'Alexine Tinné (1835-1869) riche héritière néerlandaise, très jeune attirée par les voyages, cette célibataire polyglotte au caractère trempé ne se contenta pas des horizons européens et entreprit d'explorer, en compagnie de sa mère et de sa tante, l'Afrique aux confins du Nil, puis en 1869 envisagea de traverser le désert saharien depuis la Libye, le Tchad et le Soudan où elle trouva la mort lors du pillage de sa caravane, probablement assassinée par les Touaregs. La nouvelle de sa disparition fit alors grand bruit aux Pays-Bas. Cependant la postérité n'a guère retenu le nom de cette première femme européenne à avoir tenté de traverser le Sahara.

Le Nouveau Passé-Présent avec Laurent Schang - Le baron Ungern, entre vérité et légende

Publiée le 01/01/2025

Dernier général des armées blanches combattant les bolcheviques, fusillé à 35 ans, le baron Ungern est un personnage exceptionnel qui vécut une vie d'aventures. Héros de la Première Guerre mondiale, il parcourra la Mandchourie, la Chine, et se mariera avec une princesse chinoise. Sa Division Asiatique de Cavalerie sera la dernière armée à se battre contre les troupes communistes. Il rêvait de créer une Asie unifiée qui serait en mesure de lutter contre une Europe qu'il jugeait décadente. Il libéra la Mongolie occupée par les troupes chinoises en 1921 et s'empressa de remettre sur le trône le Koutouktou, l'équivalent mongol du Dalaï-Lama. Cependant, en ce qui concerne la personnalité du baron Ungern, la légende a souvent remplacé la vérité historique. On a affirmé qu'il était un être cruel, un fou paranoïaque et sanglant, on lui a attribué une pensée proche du paganisme. En fait, ce n'était pas le baron Ungern qui était fou et sanglant, mais l'époque dans laquelle il vivait. Le baron apparaît, au contraire, comme un individu d'une rare droiture, dénué d'ambitions personnelles, sincère, modéré dans ses actions, cultivé et beaucoup plus humain qu'il ne semble.