Zooms

Zoom - François Bousquet : "Dominique Venner, un étendard pour les générations"

Publiée le 12/05/2023

François Bousquet, directeur de La Nouvelle Librairie, vient présenter la journée de célébration de la mort de l’écrivain et essayiste Dominique Venner, organisée le 21 mai 2023, salle Wagram à Paris. 

Dominique Venner avait appelé à des actions "spectaculaires et symboliques pour ébranler les somnolences". Il s’est donné la mort dans la cathédrale Notre-Dame de Paris le 21 mai 2013. Ce geste a évidemment surpris, choqué, bouleversé. Cette mort volontaire n’était pas une renonciation, ni un geste de désespoir mais un germe, "comme une provocation aÌ l’espérance et aÌ l’émeute", un geste accompli "dans une intention de protestation et de fondation" car Dominique Venner se sentait le devoir d’agir "devant les périls immenses pour notre patrie française et européenne".

Dominique Venner a voulu mourir en Vieil Européen, suivant l’exemple de Caton d’Utique, de Sénèque, de Regulus. En ces temps ouÌ s’affichent des vies qui sont vides de sens, son geste incarne une éthique de la volonté, constituant un appel aux Européens encore lucides, par-delà les masses anesthésiées. De porte-glaive, Dominique Venner devenait une oriflamme, un étendard. Par sa mort, il marquait sa volonté de transmettre une flamme qui ne doit jamais s’éteindre.

Zoom - Emmanuel de Waresquiel : La dette, ferment de la Révolution de 1789. Et en 2025 ?

Publiée le 09/09/2025

Emmanuel de Waresquiel, grand historien du XVIIIᵉ siècle et maître des études révolutionnaires, publie "Rien ne passe, tout s’oublie". Dans ce livre de recueil et de réflexion qui scrute la mémoire et les résonances du passé, l’auteur consacre un chapitre saisissant à la dette et aux impôts. Son constat est implacable : "à chaque crise financière, on ne réforme pas l’État, on met des rustines et on parle d’augmenter les impôts". L’Ancien Régime, prisonnier de cette logique, s’effondra en 1789 lorsque l’impasse budgétaire devint insupportable et déclencha la Révolution.

Emmanuel de Waresquiel rappelle que l’Histoire bascule quand le fardeau fiscal croise l’exaspération populaire. Sa réflexion, ancrée dans une érudition solide et souvent poétique, résonne aujourd’hui avec une acuité troublante. Et si, en 2025, une nouvelle crise de la dette ouvrait les mêmes brèches que celles qui précipitèrent la fin d’un monde en 1789 ? À travers ce parallèle, l’historien avertit : soit on change tout, soit on ne fait rien. L’avenir reste suspendu à ce choix.