Zooms
Zoom - Laurent Richier : Le scandale de la viande en barquette
Laurent Richier est devenu boucher par accident. Issu d’une famille très modeste, il sait que ses parents ne sont pas du genre à le laisser chômer. Après une scolarité difficile et un certain mépris du corps professoral, il se résout à suivre un cursus de CAP en boucherie. Très vite, les images qu’il doit côtoyer chaque jour le heurtent. Plus encore que la cohabitation avec les animaux morts, Laurent Richier doit avant tout affronter des pratiques frauduleuses et dangereuses pour les consommateurs. Les viandes périmées sont reconditionnées, souvent plusieurs fois. Les laboratoires de préparation sont parfois partagés avec les rats, les bacs, les outils et les broches sont sales, la viande diffuse une odeur nauséabonde. Une seule obsession, limiter les pertes au maximum, et tant pis si le client s’intoxique. A cela s’ajoute bien sûr, les très grandes failles de traçabilité qui ont souvent pu donner lieu à des scandales d’ampleur à l’image de l’affaire des lasagnes de cheval. Dans tout cela, les autorités sanitaires apparaissent bien timides, et c’est aussi ce que dénonce Laurent Richier dans son ouvrage "Viande : Et si vous saviez..." (VA Editions). Un entretien qui vous fera mieux choisir où vous achetez votre steak !
Zoom - Emmanuel de Waresquiel : La dette, ferment de la Révolution de 1789. Et en 2025 ?
Emmanuel de Waresquiel, grand historien du XVIIIᵉ siècle et maître des études révolutionnaires, publie "Rien ne passe, tout s’oublie". Dans ce livre de recueil et de réflexion qui scrute la mémoire et les résonances du passé, l’auteur consacre un chapitre saisissant à la dette et aux impôts. Son constat est implacable : "à chaque crise financière, on ne réforme pas l’État, on met des rustines et on parle d’augmenter les impôts". L’Ancien Régime, prisonnier de cette logique, s’effondra en 1789 lorsque l’impasse budgétaire devint insupportable et déclencha la Révolution.
Emmanuel de Waresquiel rappelle que l’Histoire bascule quand le fardeau fiscal croise l’exaspération populaire. Sa réflexion, ancrée dans une érudition solide et souvent poétique, résonne aujourd’hui avec une acuité troublante. Et si, en 2025, une nouvelle crise de la dette ouvrait les mêmes brèches que celles qui précipitèrent la fin d’un monde en 1789 ? À travers ce parallèle, l’historien avertit : soit on change tout, soit on ne fait rien. L’avenir reste suspendu à ce choix.
Connexion
Afin d'utiliser cette fonctionnalité, vous devez vous connecter :