Passé Présent

Le nouveau Passé-Présent : Des taupes soviétiques dans les services secrets britanniques

Publiée le 13/12/2022

Guillaume Fiquet reçoit Rémi Kauffer, historien spécialiste des services de renseignements, pour son ouvrage "Les espions de Cambridge". Tout est invraisemblable dans ce récit aux allures de roman. Et pourtant, tout est vrai. Au milieu des années 1930, les maîtres-espions de Staline recrutent cinq étudiants de la prestigieuse université de Cambridge. Des jeunes pousses qui s'appellent Anthony Blunt, Guy Burgess, John Cairncross, Donald Maclean et Kim Philby. Retournant contre lui l'esprit de caste de l'establishment britannique, ce quintette de "taupes" soviétiques atteindra des postes clé dans la hiérarchie de l'Intelligence Service, poussés par une foi absolue dans l'idéal communiste. Rémi Kauffer révèle l'extraordinaire réussite de cette entreprise de trahison. Il situe l'importance de la sexualité et de l'homosexualité parmi les membres du réseau. Dévoilant des complicités françaises, inédites à ce jour, il explique pourquoi et comment "les Cinq "ont tous bénéficié d'une impunité juridique ahurissante en Angleterre et révèle les dessous d'un scandale qui s'étend de la Seconde Guerre mondiale à la Guerre froide.

Le Nouveau Passé-Présent avec Laurent Schang - Le baron Ungern, entre vérité et légende

Publiée le 01/01/2025

Dernier général des armées blanches combattant les bolcheviques, fusillé à 35 ans, le baron Ungern est un personnage exceptionnel qui vécut une vie d'aventures. Héros de la Première Guerre mondiale, il parcourra la Mandchourie, la Chine, et se mariera avec une princesse chinoise. Sa Division Asiatique de Cavalerie sera la dernière armée à se battre contre les troupes communistes. Il rêvait de créer une Asie unifiée qui serait en mesure de lutter contre une Europe qu'il jugeait décadente. Il libéra la Mongolie occupée par les troupes chinoises en 1921 et s'empressa de remettre sur le trône le Koutouktou, l'équivalent mongol du Dalaï-Lama. Cependant, en ce qui concerne la personnalité du baron Ungern, la légende a souvent remplacé la vérité historique. On a affirmé qu'il était un être cruel, un fou paranoïaque et sanglant, on lui a attribué une pensée proche du paganisme. En fait, ce n'était pas le baron Ungern qui était fou et sanglant, mais l'époque dans laquelle il vivait. Le baron apparaît, au contraire, comme un individu d'une rare droiture, dénué d'ambitions personnelles, sincère, modéré dans ses actions, cultivé et beaucoup plus humain qu'il ne semble.