Les Conversations

Les Conversations avec Jean-Luc Jeener : Le théâtre, un autre mystère de l'incarnation

Publiée le 13/03/2022
Jean-Luc Jeener a sauvé un vieux théâtre du centre de Paris et l’a voué à la littérature et au répertoire français : c’est par excellence un lieu de reconquête culturelle, auquel ce personnage hors norme, si profondément original qu’on n’en saurait rien dire, ajoute une dimension spirituelle. Grand lecteur, acteur, metteur en scène, directeur de spectacle luttant bec et ongles contre la médiocrité conformiste de notre temps, ce personnage du futur, qui fait de la scène le lieu sans cesse renouvelé du mystère de l’incarnation, incarne à lui seul toutes les forces de l’esprit. Allez au théâtre, ré-enchantez-vous et découvrez ce flamboyant Parisien pour qui être Conservateur, c’est, chaque soir, passer la flamme.

Les Conversations de Paul-Marie Coûteaux n°61 - Bernard Carayon : succès et repentirs d’un grand député gaulliste

Publiée le 16/03/2025

Pour tout dire, notre conversation avait mal commencé. De Bernard Carayon, je voulais des aveux : comment ce gaulliste de bonne souche a-t-il pu soutenir tant de gouvernements si toxiques qu’ils ont laissé la France rouler sur les pentes les plus destructrices ? Et puis la conversation avec ce patriote exigeant et cultivé, qui fut longtemps député RPR puis UMP du Tarn, et qui est depuis 30 ans, durée étonnante, maire de Lavaur (commune du Lauraguais, à l'Est de Toulouse, qu’il a rendu prospère et dont, fait rare, le nombre d’habitants ne cesse de croître…), a peu à peu répondu à ma curiosité, par petites touches. Très conscient des défis que l’époque lance à l’indépendance et à la puissance française, auteur du rapport qui, en 2002, insuffla enfin à notre Etat une action d’envergure dans le renseignement économique (l’œuvre est poursuivie par l’un de ses fils, François-Xavier), Bernard Carayon permet de comprendre la profondeur des ravages de l’esprit de gauche, les destructions des écologistes et ceux qui, dans son camp, ont perdu toutes les boussoles y compris celle qu’il tient, lui, pour cardinale : l’Intérêt national. Conversation qui nous vaut de belles révélations, quelques repentirs, de moins en moins rares dans sa famille mais de plus en plus touchants, et des analyses puisées aux ressources d’une très vaste culture classique. D’où il ressort que la France garde quelques forces - pour commencer de jeunes élites entièrement nouvelles, dont sa fille Inès, conseillère de Paris, son gendre Louis de Raguenel, et son cadet Guilhem, président des jeunes LR avant de rejoindre Eric Ciotti, sont des exemples d’une génération qui pourrait reconstruire le pays tombé à terre. Et si, comme l’a un jour dit le Père Bruckberger, il suffisait de quelques milliers de femmes et d’hommes à l’âme bien trempée pour tout sauver ? Un très beau portrait, pour finir...