Les Conversations

Les Conversations de Paul-Marie Coûteaux n°32 avec François Asselineau - Justification de l’intransigeance en politique (partie 4/4)

Publiée le 22/10/2023

Intransigeant avec la machinerie de Bruxelles, intransigeant avec l’Empire , intransigeant quant à ses alliances politiques, François Asselineau passe souvent pour trop rugueux, et trop solitaire pour parvenir au pouvoir suprême. C’est pourtant à juste titre qu’il fait valoir l’exemple de celui qui reste son maître, le Général de Gaulle, et qui allait répétant :  « viser haut et se tenir droit : il n’y a pas d’autre chemin ». Après l’expérience malheureuse avec Charles Pasqua, qu’il relata dans la précédente conversation, après les accommodements que préconisait le RIF, après les sinuosités d’une droite dite nationale qui s’en tient trop ,souvent à l’a-peu-près, quand elle ne cède pas à la paresse intellectuelle, François Asselineau a appris la nécessité d’une certaine intransigeance.  En tous sujets, sur la question européenne, sur les rapports avec « l’allié américain », sur ce qu’il appelle « le marigot souverainiste », le président de l’Union de Peuple Français (UPR) n’entend pas composer, allant droit à ce qu’il estime être la vérité. Malgré les représentations de son interlocuteur, il n’entend pas se perdre dans la recherche d' alliances, suspectes d’équivoque et finalement d’impuissance - sur cette « impuissance, les dernières minutes réservent encore quelques surprises. 

Les Conversations n°42 de P-M Coûteaux avec Mathieu Bock-Côté : Un Québec libre pour une France libre

Publiée le 14/04/2024

A lui seul, Mathieu Bock-Côté, écrivain et sociologue québécois qui conquit en peu de temps une large audience en France, parvint à faire revivre une amitié franco-québécoise qui, sans lui, aurait pu se relâcher. A sa verve bien connue, toujours riche et souvent vertigineuse, à ses analyses sans complaisance sur la dimension totalitaire du techno-progressisme moderne, il ajoute ici des récits inattendus et des confessions personnelles qui étonneront ceux qui le connaissent sans le connaître. Il faut l’écouter parler de son père, professeur d’histoire de grande culture, qu’il vénère au point de lui dédier tous ses livres, et relater, les larmes aux yeux, le récit que cet indépendantiste militant lui fit cent fois du "Vive le Québec libre !", tandis qu’il était au pied du fameux balcon où De Gaulle bousculait la coalition anglo-saxonne liguée contre les Français du Canada ; il faut suivre avec lui les grandes heures, malheurs et promesses nouvelles du "souverainisme québécois" comme les bonheurs d’un Québécois installé en France, assez amoureux d’elle pour souffrir de ses faiblesses et louer ses forces (et sa cuisine). Ecoutons ce personnage océanique dérouler sa vie dans les Laurentides, à Montréal puis à Paris ; regardons cet analyste de haut vol révéler ici une sensibilité affectueuse, sans cesse sur le qui-vive.