Les Conversations

Les Conversations n°37 de Paul-Marie Coûteaux avec Jean-Yves Le Gallou (2ème partie) - 1985-2022 : la droite se divise et se liquéfie

Publiée le 18/02/2024

Jean-Yves Le Gallou pense qu’il est possible de sauver du naufrage notre civilisation à l’échelle du continent en retrouvant ses sources les plus anciennes, notamment ses fondements helléniques - c’est le grand pari de l’Iliade, institut dont il est l’un des fondateurs ; de mon côté, il me semble possible de sauver la civilisation française à condition de rétablir la souveraineté de la France pour se dégager de l’euro-atlantisme et d’engager la rechristianisation de notre peuple. Si nous divergeons sur les remèdes, notre première Conversation, qui relate les pérégrinations de la droite, dont il fut un témoin et un acteur depuis les années 70 et 80,  aboutit au même constat désolant : après avoir perdu les grands médias, c’est dire la parole, la droite française se divise au fil des années 80 et 90 pour finalement se diviser gravement.

Relatant dans cette seconde Conversation son parcours de militant, quittant le PR pour rejoindre en 1985 le FN, dont il devient secrétaire général du groupe à l’Assemblée nationale, puis au Conseil régional d’Ile-de-France, puis député européen, Jean-Yves Le Gallou montre comment Jean-Marie Le Pen refusa de développer son mouvement, notamment en lui donnant une implantation locale, montrant ensuite les conséquences de la scission Mégret puis les étapes de la gauchisation du FN, épisodes toujours orchestrés par la manipulation des médias. Saisissant, parmi les premiers, les moyens de ré-information qu’offrent les "réseaux sociaux", il crée Polémia et s’investit infatigablement dans le "combat culturel", le développement de Radio Courtoisie, puis de TVLibertés, et de l’Institut Iliade. Un récit accablant, mais à suivre avec lucidité pour garder nos chances de restaurer une droite au moins française, peut-être européenne.

Les Conversations de Paul-Marie Coûteaux n°48 - François Bousquet, une vie d'homme-Livre, entre l’admiration et l’effroi

Publiée le 14/07/2024

Né à Paris en juin 1968 « au moment où tout bascule », comme il le dit lui-même en contemporain lucide de sa propre histoire, François Bousquet est un de ces intellectuels à la fois éclectiques et enracinés qui sont faits pour bâtir patiemment une œuvre. Fils de deux parents d’abord paysans dans le Rouergue avant de « monter à Paris », il installe sa vie parmi les livres, au point de devenir libraire, critique littéraire et philosophe, par dessus tout essayiste toujours confiant dans le force impérissable de l'archaïque français et européen. Très tôt il trouve ses marques dans la « Nouvelle Droite », européenne et différentialiste ( qui insiste sur les différences entre les genres, les sexes, les espèces, les peuples etc…),et plonge notamment dans l’oeuvre d’Alain de Benoist, dont il devient une sorte de bras droit, au point de diriger la revue phare du mouvement, « Eléments », Doté d'un grande ( et rare) faculté d’admirer, il sait comprendre, accompagner et prolonger quelques grands personnages auxquels il s’attache : voici évoquées les figures de l’éditeur Vladimir Dimitrijevic, du "génial bouffon" Jean-Edern Hallier, de l’avocat solaire Jacques Verges et du désormais incontournable Patrick Buisson. Le voici prêt à écrire la grande Archéologie de l’Europe dont il a l'intuition que, face à la déculturation et à l’invasion qui en découle, elle reste notre meilleure arme pour sauver l'avenir..