Les Conversations
Les Conversations n°51 - Prince Jean de France : La question de la République est posée
Eté 2024 : à la faveur d’une dissolution improvisée, éclate l’un des plus lourds nuages qui assombrissent depuis des années le sort de la France, l’aporie nos institutions. Si la Constitution de la Vème République est solide, elle n’échappe pas à une contradiction majeure, qu’avait bien comprise son créateur : comment faire que le président de la République, clef de voute de notre architecture institutionnelle, soit à la fois président de tous les Français (remplissant la triple fonction d’assurer notre continuité historique, de garantir l'impartialité de l’Etat et d’arbitrer en cas de crise) et cependant élu au suffrage universel, c’est à dire par une partie de Français contre une autre ? Longtemps la question fut masquée par l'ombre gaullienne. Mais la tragédie se révèle avec les successeurs, chaque fois plus cruelle quand les Français se rendent compte que chacun des chefs d’Etat issu de l’élection est plus éloigné de ses missions fondamentales. Le pire étant atteint avec Emmanuel Macron, destructeur déclaré de notre continuité historique et si partial qu’il en devient minoritaire, son étiage tombant même, lors des européennes de juin, au dessous de 15%. Peu après, se fissurait le bien nommé front républicain, tandis que chacun peut observer que, constitué après des mois de crise, le gouvernement ne tient que par l’habile abstention du parti que ledit Front républicain visait précisément à exclure... Au fond, tout le drame de la France vient de ce que la tête de l’Etat est "débile", selon le mot qu’utilise ici, devant la caméra de TVL, Mgr le comte de Paris, Jean de France, à la faveur de deux conversations qu’Il nous a accordées avec son habituelle simplicité. Il est évident que, au regard des actuelles circonstances, cette rencontre, qui a pour but de permettre aux Français de Le connaître mieux, arrive à son heure.
Les Conversations de Paul-Marie Coûteaux - Hugues Reiner, l’homme sauvé par la musique
Océanique, volcanique, angélique… Quiconque rencontre cet homme en est marqué une fois pour toutes. Issu d’une famille roumaine d’origine juive réfugiée en France en 1929 puis décimée par les déportations, fils d’une mère sociologue et fantasque et de l’écrivain Silvian Reiner qui, réchappé par miracle, deviendra l’ami de Joseph Kessel et de Maurice Druon, Hugues Reiner vécut dans le Paris des années 60 et 70 une enfance sur laquelle planent les fréquentes dépressions de son père, les adversités, l’indigence quelquefois, l’inquiétude toujours. Mais voici que, par la grâce d’une ami de collège dont la famille l’invite souvent à dîner, il découvre d’un coup les fulgurances des symphonies de Malher : sur cette jeune âme tourmentée, la musique tombe comme une sorte de rédemption définitive, un antidote universel aux misères du monde et de la vie : aussitôt, il lui voue la sienne : il devient choriste, se fait protestant puis catholique, et bientôt, guidé par une énergie débordante, chef de chœur (très jeune), puis chef d’orchestre, compositeur saisi par la cause de la musique française, organisateur de concerts grandioses (il dit : cérémonies) qu’il situe au sommet du Mont Blanc comme au milieu des tireurs isolés de Sarajevo, ou encore, de temps à autre, à l’Eglise Saint Sulpice, qu’il remplit périodiquement pour des communions mémorables. Fatiguant (il veut arrêter les guerres...), exaltant, déroutant, prodigieusement imaginatif, constamment généreux, écoutons-le, aimons-le, suivons-le...
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