Les Conversations
Les Conversations n°34 de Paul-Marie Coûteaux : Asselineau le mirobolant (partie 5/5)
D'une chose qui étonne, émerveille et époustoufle, on dit quelle est mirobolante. Certes, le mot peut aussi avoir un connotation moqueuse : chacun en jugera à sa guise après avoir écouté cette cinquième et ultime conversation avec François Asselineau, aussi mirobolante, en tous les cas foisonnantes que les précédentes. Avec lui, nous aurons battu le record de durée de la série des Conversations (plus de huit heures au total), tant le personnage est disert, tant il a des choses à dire sur la France, ce qui l’accable aujourd’hui, et ce qui pourrait demain, par une grande politique, la replacer au rang des grandes puissances. Suivons ici les voyages de cet infatigable coureur de monde, les réorientations qu’il préconise pour notre politique étrangère dont ce gaulliste de bonne souche sait bien qu'elle surdétermine l’ensemble de la politique d'un pays ouvert aux autres comme l’est la France depuis des siècles, riche d’atouts, pourvu qu’elle se décide à sortir de cette prison mentale qu’est l’atlantisme -surtout pour nos modernes oligarques. Ecoutons ses idées en matière de politique culturelle, son choix pour l’inscription d’une "préférence chrétienne" dans la Constitution, et finalement l’énumération de ses plaisirs culturels, ses goûts en musique, en peinture, en littérature… Pour un peu, on en redemanderait !
Les Conversations de Paul-Marie Coûteaux - François Martin : Le grand rôle de la France dans le monde multipolaire
Après 80 conversations environ, c’est la première fois que je tutoie mon invité. A cela une bonne raison : plus encore qu’un ami, François Martin est un indispensable complice, grâce auquel j’ai lancé Le Nouveau Conservateur, que nous développons depuis 2020, notamment grâce à ses chroniques de politique étrangère - remarquables et remarquées : depuis lors, il a publié deux livres majeurs "Ukraine, un Basculement du Monde" et "Le Temps des Fractures" (ed. JC Godefroy). Il a saisi au vol les conséquences des guerres d’Ukraine et de Gaza, qui font basculer peu à peu un Occident de plus en plus divisé, y compris contre lui-même, à la périphérie d’un monde qui s’émancipe de ses tutelles et se développe à vive allure, dessinant devant nous un monde entièrement neuf, multipolaire, dangereux en lui-même mais dans lequel la primauté du commerce international (dont il est un praticien et un spécialiste dans le domaine agro-alimentaire), et le primat de la guerre culturelle (et spirituelle) à l’échelle mondiale peut redonner à la France un rôle de premier plan - si du moins ses futures élites savent le penser et la comprendre. C’est dire la gravité de cette conversation : si nous divergeons sur plusieurs points (sur Trump, nous ne sommes certes pas d’accord !), nous esquissons ici un renouvellement complet de ce que, en nous inspirant de l’épopée gaulliste, pourrait être dans ce nouveau monde une grande politique de la France.
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